Mes envies ciné de la semaine (8-14 septembre 2021)

     Peu de sorties vraiment attrayantes la semaine dernière à mes yeux, d’où l’absence d’article du 1er au 7 septembre. Et finalement — je deviens peut-être difficile… —, toujours assez peu cette semaine, malgré un nombre de sorties non négligeables qui ont eu une belle promotion depuis quelque temps (Un triomphe, Boîte noire, etc.)… Mes envies de la semaine se limitent donc à quatre films, dont deux seulement avec un réel enthousiasme. Il en ira sans doute autrement la semaine prochaine, car le 15 septembre arrivent en salles plusieurs films, très attendus pour certains, promus récemment pour d’autres, qui mériteront qu’on y prête attention…!

1. Une histoire d’amour et de désir, de Leyla Bouzid.
Pas du Marivaux, pas vraiment du Musset non plus, mais une belle histoire entre une jeune femme qui embrasse ce qu’elle ressent, dans son corps comme dans son cœur, face à un jeune homme d’une extraction sociale différente, qui lutte au contraire avec des désirs et des sentiments qu’il a toujours appris à refouler. Comment laisser libre court à la lumineuse fenêtre sur le monde qu’est l’amour, s’y trouver ou y découvrir une nouvelle dimension de soi, s’abandonner à autrui et lui faire confiance sans pour autant détruire ni faire table rase de ce que l’on était jusqu’alors : voilà une belle question que semble poser ce film, et à laquelle elle essaie de répondre à travers le parcours de deux étudiants irrépressiblement attirés l’un par l’autre, qui font leur éducation sensuelle et sentimentale sur fond de littérature érotique arabe. Une belle promesse de cinéma !
Sortie le 1er septembre et diffusé dans les cinémas UGC Cité Internationale et Lumière Terreaux.

2. Serre moi fort, de Mathieu Amalric.
Les précédents films de Mathieu Amalric nous avaient bluffés, et il semblerait que celui-ci s’apprête à nous emporter aussi ! Quand on regarde la bande-annonce, on ne sait que trop comprendre de l’histoire de cette femme qui sillonne les routes en solitaire, dans un road movie pictural et mélancolique empreint de la lumière et des couleurs d’Europe du Nord. Puis rapidement, des étrangetés apparaissent : mari et femme semblent communiquer en direct, malgré leur éloignement et sans technologie, comme par télépathie ; les enfants du couple, dont le père s’occupe seul, souffrent manifestement de la (longue) absence de leur mère et l’expriment, parfois vivement. Est-ce une histoire de fantômes ? Peut-être, mais pas forcément dans le sens que l’on s’imagine. Amalric se plaît à brouiller les pistes et à nous emmener dans les méandres de la psyché de son personnage. Il admet d’ailleurs avoir été inspiré par Les Gens de la pluie, de F. F. Coppola, ce qui n’est pas pour nous dissuader, ni, bien au contraire, le choix pour le rôle principal de Vicky Krieps, révélée avec Le jeune Karl Marx, puis propulsée avec le venimeux Phantom Thread de P. T. Anderson, et qui semble désormais, pour son talent et sa finesse de jeu indéniables, faire partie des actrices reconnues puisqu’elle apparaissait au casting du dernier M. N. Shyamalan, Old, ou encore du récent Bergman Island, de Mia Hansen-Love. Beaucoup d’éléments qui incitent à courir en salles pour découvrir cette petite pépite !
Sortie le 8 septembre et diffusion dans les cinémas Comoedia, Lumière Terreaux et UGC Astoria.

3. Délicieux, d’Eric Besnard.
Plus par gourmandise et admiration des décors et costumes d’époque que par réel enthousiasme concernant les qualités d’écriture ou l’authenticité historique, voici une envie plutôt légère, qu’on va voir pour le plaisir de suivre les combats (évidemment réussis) d’un homme pour que ses égaux puissent avoir accès aux plaisirs jusqu’alors aristocratiques et exclusifs de la bonne chère, et d’une femme pour s’émanciper et se faire reconnaître dans un milieu où elle n’est pas la bienvenue. Un feel good movie historique, donc, porté par les très bons Grégory Gadebois et Isabelle Carré, ce qui enlève tout complexe.
Sortie le 8 septembre et diffusion dans les cinémas Comoedia et UGC Astoria, Confluence et Cité Internationale.

4. Supernova, de Harry Macqueen.
Dans la lignée plutôt récente des films de voyage de fin de vie — on pense par exemple à Blackbird avec Susan Sarandon ou à L’Echappée belle avec Helen Mirren et Donald Sutherland —, Supernova propose une variante, peut-être un peu convenue, entre deux hommes qui se battent ensemble contre la maladie d’Alzheimer dont souffre le personnage incarné par Stanley Tucci. Comme toujours dans ce genre, c’est surtout du courage et de l’amour des proches dont il est question, dans une histoire où la mort imminente vient mettre en perspective la valeur et la beauté de l’existence passée. Rien de bien original, donc, dans cette veine de plus en plus exploitée, mais on a envie de se laisser toucher par cette histoire émouvante, et de contempler deux très grands acteurs à l’œuvre face à face.
Sortie le 8 septembre et diffusion aux cinémas Comoedia, Lumière Bellecour et UGC Cité Internationale.

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